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 Les enseignants du second degré affectés dans l’enseignement supérieur en colère ! Alors qu’une revalorisation bienvenue se met en place po...

jeudi 7 juillet 2022

Compte rendu de la réunion publique du 30 Juin 2022

Compte rendu de la réunion en ligne n°1 du collectif national 384

Le 30/06/22, de 14h-17h

     Environ 70 participants.

     En dehors des membres ayant préparé la réunion, 12 collègues ont pris la parole.


Liens communiqués :

Page Facebook collectif :    https://www.facebook.com/groups/719752445838471

Blog du collectif : https://collectif384.blogspot.com/

Mail du collectif : lecollectif384@gmail.com

Questionnaire post réunion n°1 : https://forms.gle/Dou3c6tkGKDmaez76

=> Si vous n'avez pu assister à la réunion mais que vous désirez vous investir dans le collectif, à l'échelle locale ou nationale, n'hésitez pas à répondre à ce questionnaire afin d'être recontacté!

1.     Discours inaugural de Thierry (IUT Valence)

Le collectif 384 : sa naissance, son appellation, ses objectifs parmi lesquels créer un collectif inter-universitaire national.

Un mouvement autonome, apolitique, un lieu d’échanges, de partage d’informations et d’action.

Un plan d’action imminent : entrer en contact avec la presse, obtenir un rendez-vous au Ministère dès la rentrée.

Des sujets à traiter au fil des réunions : les conditions de travail, les statuts, les promotions, la souffrance au travail…

2.     Les revendications du Collectif 384 : la prime RIPEC. Explications de Nicolas  (IUT Le Puyen Velay).

La prime RIPEC un élément déclencheur : discrimination, injustice, manque de reconnaissance du travail fourni par les enseignants du supérieur.

Tableau montrant qu’en 2027 on aura perdu 14000 € (rien que sur la partie 1 du RIPEC) fourni par Rémy (Grenoble).

Frédéric remarque que les enseignants en CDD ou CDI n’ont pas d’augmentation de leur prime.

3.     Marie  (Strasbourg)  présente les actions menées dans certaines universités

      Plusieurs universités ont lancé des pétitions, actions à l’origine de la création du collectif 384. Plus de 6700 signataires.  Appel à signer et à diffuser ce lien au plus grand nombre.

      Evocation des actions menées par des collectifs 384 locaux tels Strasbourg ou Paris : pétitions, enquêtes sur les 4 statuts des enseignants du supérieur afin de faire le point sur leurs conditions de travail, les risques psychosociaux encourus.

      Informations            supplémentaires                sur                 l’enquête                  nationale                      en                  cours             : https://framaforms.org/enquete-nationale-conditions-de-travail-et-evolution-de-carriere-desenseignants-a-384-heures?fbclid=IwAR0cPlIIXOlYH9G0T_s_FVqMJH7uQ_lfNa90gS3_wUVYVK_3XHZmbkslTM

      Nécessité de dialoguer avec les présidents des universités, avec les directeurs, aborder en particulier la question de la révision de la prime RIPEC. Des directeurs d’IUT ont réagi favorablement, l’ADIUT se montre disposée à relayer l’existence du Collectif national 384.

      Rappel de l’importance de créer un réseau de collègues prêts à relayer les informations voire à créer des collectifs locaux. Les collègues présents sont appelés à remplir le questionnaire post-réunion n°1 dont l’une des fonctions est de recenser les collègues prêts à s’impliquer dans le développement du réseau «Collectif 384».

 Marie cite 4 axes de réflexion : égalité face à la prime ; conditions de travail ; réflexion sur les statuts ; stabilisation des précaires. Dans un premier temps, l’accent sera mis aujourd’hui sur la question de la prime, puis, dans un 2e temps, la circulation de la parole sera privilégiée afin de permettre aux collègues qui le souhaitent de témoigner, de partager leurs points de vue et expériences.

4.     Emmanuelle (Paris 1) présente les actions menées par le collectif de Paris 1

      Un collectif créé en 2021 afin de lutter contre des conditions de travail devenues difficiles. A

Paris 1 il y a 93 enseignants du supérieur 384h

      Une enquête menée en juin-juillet 2021 dont les résultats sont disponibles. L’éreintement des enseignants du supérieur est patent.

      L’indignation suscitée par la prime RIPEC conduira à la diffusion d’une pétition, très soutenue localement par les enseignants-chercheurs.

      Une prime de 350€  a été versée à tout le personnel pour le COVID.

      Le développement du collectif et sa dimension nationale changent la donne ; soutien des syndicats ; l’alignement des primes sur celles des enseignants-chercheurs représente moins de 0,5 % du budget de l’université. Espoir d’un aboutissement des revendications et d'un vote au CA avec à terme l'octroi d'une prime de compensation.

      Objectifs : aligner la prime statutaire sur celle des E.C. ; demander le soutien des collègues de droit au nom de la rupture d’égalité entre traitements ; Favoriser le recrutement d’enseignants du supérieur sur des postes de maîtres de conférence.

      Résultats obtenus : davantage de congés de recherche (multiplication par 2 effective) et davantage de congés pédagogiques. Moins de copies à corriger (-25%) et 1 semaine de plus pour corriger ;

      La force de ce collectif local est décuplée par le développement du collectif national.

5.     Pascal (Strasbourg) présente les actions menées par le collectif de Strasbourg

      Un collectif créé en mai 2021. 80 membres sur 300 collègues susceptibles de rejoindre le collectif.

      Un collectif né de l’indignation face à la dimension discriminatoire de la prime RIPEC.

      4 types d’actions : a) une enquête auprès des collègues (35% des collègues ont répondu). Les résultats de l’enquête sont accessibles par le biais d’un lien communiqué par Pascal. Des résultats accablants : les conditions de travail génèrent une souffrance et un épuisement patents. b) démarche du collectif auprès de la présidence de l’université. c) rendez-vous au rectorat. d) prise de parole lors des réunions des Assises R.H..

      premiers résultats : révision de la convention de gestion des contractuels ; révision du référentiel d’activités des enseignants. Le collectif est devenu un interlocuteur reconnu, évoqué dans les conseils centraux, alignement des salaires des contractuels sur les PRCE.

6.     Pierre-Yves (IUT Le Puy en Velay) présente les actions menées par le collectif en

Auvergne

      Mouvement créé il y a un an : diffusion d’une pétition qui recueillera 600 signatures

      Début 2022, début des prises de contact : se rassembler pour être plus forts.

      Les IUT ont fusionné en Auvergne. La liste créée par Pierre-Yves et par Nicolas est élue. Objectif n°1 : la révision de la prime attribuée aux enseignants du supérieur.

7.     Sophie  (Perpignan) , présidente du collectif PRAG/PRCE de son université, témoigne :

      Son collectif ne savait rien des pétitions ni de l’existence d’autres collectifs.

      Se propose de relayer les informations du collectif national 384.

      Evoquera plusieurs problèmes tels que la peur des conflits qui explique l’immobilisme, les réclamations assimilées à des trahisons ;

8.     Thierry  présente les démarches du Collectif 384 auprès de l’université Grenoble-Alpes :

      Obtention du soutien du président de l’université aux enseignants du supérieur. Eventuelle compensation de la prime en cours d’examen.

      Soutien qui se traduit aussi par une démarche du président de l’université auprès de France Universités et du Ministère.

9.     Gérard Rouziès, Toulouse 3 :

      Pas encore de collectif à Toulouse 3, il se propose d’informer et de motiver ses collègues.

      Sa question : est-il possible de chercher le soutien d’autres associations telle RANACLES ? Gérard se propose de relayer les informations du Collectif 384 auprès de l’association.

      Sophie se propose de relayer les informations auprès d’autres  sociétés savantes

      Les associations d’enseignants en langues du supérieur ont obtenu l’abrogation du décret d’obligation de certification en fin de licence.

      Nicolas évoque la nécessité de contacter les collègues des INSPE.

      Thierry rappelle que nous sommes env. 14 000 et que 6 000 collègues se sont déjà manifestés en signant l’une des pétitions. La consolidation du mouvement est nécessaire.

10.  Guillaume(université d’Artois) :

      N’avait pas connaissance du Collectif.

      Suggère de relayer les informations auprès des sociétés savantes de toutes les disciplines, ce qui permettrait de toucher des milliers de collègues.

11.  Thierry rappelle un objectif majeur :

Besoin d’un.e correspondant.e par région voire par université.

12.  Dominique (Caen) :

Evoque son cas : 12 ans de souffrance, et de placardisation.

13.  Thierry indique que le sujet, de par son importance, fera l’objet d’autres réunions ou actions.

Pas d’information sur ce point pour l’instant.

14.  Dominique ( IUT de Chartres)

      Remercie «Marie-Pierre de l’APLIUT» qui lui a transmis le lien pour l’accès à la réunion.

      A relayé sans succès le lien auprès de ses collègues de l’IUT (période de soutenances).

      Est prêt à s’engager dans le développement du Collectif 384. Demande ce qu’il peut faire.

      Aborde la notion de solitude, manque d’échange avec les collègues.

      On essaie de lui attribuer des enseignements pour lesquels il n’est pas formé. Souligne l’importance de créer un groupe de parole.

15.  Pascal  Strasbourg

      Evoque la possibilité d’un arrêt de travail de l’ensemble des enseignants du supérieur soit de 20% des enseignants et de 40% des cours pour faire pression.

      Soutient que les managers sont devenus des harceleurs : opacité, mensonges, entorses au droit, mépris de la présidence, des doyens et parfois des enseignants-chercheurs vis-à-vis des «384».

      Urgence de faire des signalements, vies à sauver.

      Disparition prochaine des CHSCT remplacés par des CSA. Il est urgent d’agir.

16.  Coralie ( IUT de Montluçon)

      Un témoignage «plutôt positif».

      Indignée par la question de la prime = raison de sa présence à la réunion.

      Collectif 384 bien suivi à Montluçon.

17.  Emmanuelle  rappelle que le Collectif 384 est également là pour discuter des conditions de travail, des problèmes rencontrés par chacun.

18.  Laurent (IUT d’Amiens)

      Contractuel qui a eu du mal à obtenir un CDI, a dû faire intervenir sa protection juridique. Toujours au même salaire = illégal -> nouvelle intervention de la protection juridique.

      Question : est-ce que pour les autres collègues réunis, les TP sont rémunérés aux 2/3 ?

19.  Témoignage de Pierre-Yves : dans son établissement prise en compte des TP aux 2/3 uniquement dans le calcul des heures supp.. Idem pour Domnique.

20.Intervention de Thierry : confirme que c’est la norme la plus répandue mais que dans les IUT, les calculs peuvent être différents en fonction du budget , le SAGES confirme qu'un décret existe pour les PRAG/PRCE pour que les heures de TP dans le service soient comptées 1h TP =1 h TD.

21.Intervention de Catherine (Strasbourg) :

souhaite revenir et insister sur la considération humaine. Crispations de plus en plus importantes dans sa faculté, associée aux conditions économiques. Médecine du travail en sous-effectifs. Difficultés des agents méprisées. Mépris du droit et de la démocratie. Nécessité de prendre en compte la santé et le bien-être au travail. Les problèmes de harcèlements ne sont même pas pris en compte tant qu'il n'y a pas plusieurs personnes qui se plaignent !

22.  Emmanuelle  : il est très important que la souffrance humaine ne soit pas un tabou, importance de libérer la parole. «La force de notre collectif permettra peut-être aussi de faire bouger les lignes sur ce point-là.»

23.  Marie  : La souffrance peut s’accompagner d’un sentiment de culpabilité. Invite ceux et celles qui ne l’ont pas fait à 1°) remplir l’enquête sur les conditions de travail, 2°) diffuser le lien à 5 personnes que l’on connaît > effet boule de neige. 3°) signaler l’existence de notre collectif auprès des directions. 4°) prévoir une autre réunion sur le sujet.

24.  Nicolas :

     Invite les collègues en souffrance à se tourner vers le collectif. Ne pas rester seul.

     Sur la question des TP valant 2/3 de TD : Nicolas remarque que, dans le privé, les heures supplémentaires sont mieux rémunérées que les heures de service afin de motiver les agents.

25.  Rémy :

     Propose de considérer la possibilité d’une grève du zèle : réduire nos responsabilités pédagogiques.

     Question : a-t-on le soutien de collègues enseignants-chercheurs ? Aimerait compter sur leur appui (reconnaissance du travail accompli) pour obtenir l’équité en termes de prime plutôt que d’aboutir au conflit.

     Présentera demain un CR de notre réunion lors d’une A.G. et relaiera les informations relatives au Collectif 384 dans son IUT.

26.  Emmanuelle remarque que les E.C. ayant signé la pétition sont plus nombreux que les enseignants du supérieur. Des E.C. sont engagés aux côtés des enseignants du supérieur. Notre mouvement n’est pas clivant.

27.  Pierre-Yves a décidé de refuser des responsabilités si les modalités d’attribution de la prime n’étaient pas révisées. Il a le soutien de ses collègues E.C. et du président de son université.

28.  Domnique  évoque la difficulté de mobiliser les collègues accaparés par les tâches, «le nez dans le guidon». Serait aussi favorable à une action de masse, forte, symbolique mais problème de la mobilisation.

29.  Christophe  (IUT d’Auvergne)

     a relayé le message sur le Collectif.

     a un doute sur la possibilité d’une grève du fait de la bonne conscience des enseignants («on ne va pas laisser tomber nos étudiants»).

     les conditions d’obtention des primes sont devenues plus compliquées pour les EC, il vaudrait mieux miser sur une action solidaire.

     remarquera que les discours des responsables sur la question des primes sont généralement flous.

30.  Réponse de Nicolas  :

     il ne s’agit pas de faire grève mais de renoncer aux tâches administratives.

31.  Pascal   :

     Alternative à la grève qui a déjà été pratiquée antérieurement avec un certain succès : engagement à démissionner de toutes nos responsabilités administratives si nous n’obtenons pas satisfaction à notre demande.

     tribune dans la presse pour l’égalité des primes.

32.  Denis  :

     Le SAGES va saisir l’organisation internationale du travail concernant les primes.

     Explique que les juridictions nationales ont en général tendance à légitimer les différences de traitements et donc qu'il faut porter les affaires au niveau international.

33.  Thierry 

     Fin de cette réunion consacrée en grande partie à l’écoute. Reste à envisager des plans d’action, à programmer d’autres réunions.

     Ne surtout pas baisser les bras. L’ADIUT nous soutient mais le message sur l’existence de notre collectif a été adressé trop tardivement pour que les collègues concernés puissent se joindre à nous.

     Des remontées à France Universités mais encore insuffisantes.

     Faire monter la pression sur la question de la prime.

     Nous allons atteindre notre but mais nécessité de multiplier les contacts sur tout le territoire.

33.  Emmanuelle  : CONCLUSION DE LA REUNION

     Remerciements adressés à tous les collègues présents.

     Importance de faire connaissance et de faire connaître le collectif par tous les moyens possibles.

     Tableau de Rémy sur la prime sera adressé à tous ceux et celles dont le Collectif a les coordonnées

     Suite de l’action : agir à l’échelle individuelle et à l’échelle collective.

     Importance de libérer la parole au-delà de cette réunion

     Souffrance au travail n’est pas un tabou

     Le questionnaire post-réunion n°1 : permet de garder le contact ; possibilité de donner son avis, de partager ses idées, d’exprimer sa volonté de rejoindre le Collectif 384.

     Importance d’avoir des relais dans toutes les académies.

     Porter nos revendications au niveau national = essentiel.

     Invitation à remplir l’enquête à dimension sociologique, sur les conditions de travail, les risques psychosociaux

     Pétition toujours en ligne et à diffuser

     Ce que nous envisageons à l’échelle nationale :

     1. revalorisation de nos primes, alignement sur celles des EC.

     2. dimension médiatique indispensable (tribunes, communiqués de presse)

34.  Thierry  : objectif d’au moins un millier de réponses à l’enquête en ligne actuellement sur notre blog  -> Importance dans le cadre d’une discussion au Ministère.