Compte rendu de la réunion en ligne n°1 du collectif
national 384
Le 30/06/22, de 14h-17h
•
Environ 70 participants.
• En dehors
des membres ayant préparé la réunion, 12 collègues ont pris la parole.
Liens
communiqués :
Page Facebook collectif : https://www.facebook.com/groups/719752445838471
Blog du collectif : https://collectif384.blogspot.com/
Mail du collectif : lecollectif384@gmail.com
Questionnaire post réunion n°1 : https://forms.gle/Dou3c6tkGKDmaez76
=> Si vous n'avez pu assister à la réunion mais que vous désirez vous investir dans le collectif, à l'échelle locale ou nationale, n'hésitez pas à répondre à ce questionnaire afin d'être recontacté!
1. Discours inaugural de Thierry (IUT Valence)
Le collectif 384 : sa naissance, son
appellation, ses objectifs parmi lesquels créer
un collectif inter-universitaire national.
Un mouvement autonome, apolitique, un lieu d’échanges, de
partage d’informations et d’action.
Un plan d’action
imminent : entrer en contact avec la presse, obtenir un rendez-vous au
Ministère dès la rentrée.
Des sujets à traiter au fil des réunions : les conditions de
travail, les statuts, les promotions, la souffrance au travail…
2. Les revendications du Collectif 384 : la
prime RIPEC. Explications de Nicolas
(IUT Le Puyen Velay).
La prime RIPEC un élément déclencheur :
discrimination, injustice, manque de reconnaissance du travail fourni par les
enseignants du supérieur.
Tableau montrant qu’en 2027 on
aura perdu 14000 € (rien que sur la partie 1 du RIPEC) fourni par Rémy
(Grenoble).
Frédéric remarque que les
enseignants en CDD ou CDI n’ont pas d’augmentation de leur prime.
3. Marie
(Strasbourg) présente les actions
menées dans certaines universités
• Plusieurs
universités ont lancé des pétitions, actions à l’origine de la création du
collectif 384. Plus de 6700 signataires.
Appel à signer et à diffuser ce lien au plus grand nombre.
• Evocation
des actions menées par des collectifs 384 locaux tels Strasbourg ou Paris : pétitions,
enquêtes sur les 4 statuts des enseignants du supérieur afin de faire le point
sur leurs conditions de travail, les risques psychosociaux encourus.
• Informations supplémentaires sur l’enquête nationale en cours :
https://framaforms.org/enquete-nationale-conditions-de-travail-et-evolution-de-carriere-desenseignants-a-384-heures?fbclid=IwAR0cPlIIXOlYH9G0T_s_FVqMJH7uQ_lfNa90gS3_wUVYVK_3XHZmbkslTM
• Nécessité
de dialoguer avec les présidents des universités, avec les directeurs, aborder
en particulier la question de la révision de la prime RIPEC. Des directeurs
d’IUT ont réagi favorablement, l’ADIUT se montre disposée à relayer l’existence
du Collectif national 384.
• Rappel
de l’importance de créer un réseau de collègues prêts à relayer les
informations voire à créer des collectifs locaux. Les collègues présents sont
appelés à remplir le questionnaire post-réunion n°1 dont l’une des fonctions
est de recenser les collègues prêts à s’impliquer dans le développement du
réseau «Collectif 384».
Marie cite 4
axes de réflexion : égalité face à la prime ; conditions de travail ;
réflexion sur les statuts ; stabilisation des précaires. Dans un premier temps,
l’accent sera mis aujourd’hui sur la question de la prime, puis, dans un 2e
temps, la circulation de la parole sera privilégiée afin de permettre aux
collègues qui le souhaitent de témoigner, de partager leurs points de vue et
expériences.
4. Emmanuelle (Paris 1) présente les actions
menées par le collectif de Paris 1
• Un
collectif créé en 2021 afin de lutter contre des conditions de travail devenues
difficiles. A
Paris 1 il y a 93 enseignants du
supérieur 384h
• Une
enquête menée en juin-juillet 2021 dont les résultats sont disponibles.
L’éreintement des enseignants du supérieur est patent.
• L’indignation
suscitée par la prime RIPEC conduira à la diffusion d’une pétition, très
soutenue localement par les enseignants-chercheurs.
• Une
prime de 350€ a été versée à tout le
personnel pour le COVID.
• Le
développement du collectif et sa dimension nationale changent la donne ;
soutien des syndicats ; l’alignement des primes sur celles des
enseignants-chercheurs représente moins de 0,5 % du budget de l’université.
Espoir d’un aboutissement des revendications et d'un vote au CA avec à terme
l'octroi d'une prime de compensation.
• Objectifs
: aligner la prime statutaire sur celle des E.C. ; demander le soutien des
collègues de droit au nom de la rupture d’égalité entre traitements ; Favoriser
le recrutement d’enseignants du supérieur sur des postes de maîtres de
conférence.
• Résultats
obtenus : davantage de congés de recherche (multiplication par 2 effective) et
davantage de congés pédagogiques. Moins de copies à corriger (-25%) et 1
semaine de plus pour corriger ;
• La
force de ce collectif local est décuplée par le développement du collectif
national.
5. Pascal (Strasbourg) présente les actions
menées par le collectif de Strasbourg
• Un
collectif créé en mai 2021. 80 membres sur 300 collègues susceptibles de
rejoindre le collectif.
• Un
collectif né de l’indignation face à la dimension discriminatoire de la prime
RIPEC.
• 4
types d’actions : a) une enquête auprès des collègues (35% des collègues ont
répondu). Les résultats de l’enquête sont accessibles par le biais d’un lien
communiqué par Pascal. Des résultats accablants : les conditions de travail
génèrent une souffrance et un épuisement patents. b) démarche du collectif
auprès de la présidence de l’université. c) rendez-vous au rectorat. d) prise
de parole lors des réunions des Assises R.H..
• premiers
résultats : révision de la convention de gestion des contractuels ; révision du
référentiel d’activités des enseignants. Le collectif est devenu un
interlocuteur reconnu, évoqué dans les conseils centraux, alignement des
salaires des contractuels sur les PRCE.
6. Pierre-Yves (IUT Le Puy en Velay) présente
les actions menées par le collectif en
Auvergne
• Mouvement
créé il y a un an : diffusion d’une pétition qui recueillera 600 signatures
• Début
2022, début des prises de contact : se rassembler pour être plus forts.
• Les
IUT ont fusionné en Auvergne. La liste créée par Pierre-Yves et par Nicolas est
élue. Objectif n°1 : la révision de la prime attribuée aux enseignants du
supérieur.
7. Sophie
(Perpignan) , présidente du collectif PRAG/PRCE de son université,
témoigne :
• Son
collectif ne savait rien des pétitions ni de l’existence d’autres collectifs.
• Se
propose de relayer les informations du collectif national 384.
• Evoquera
plusieurs problèmes tels que la peur des conflits qui explique l’immobilisme,
les réclamations assimilées à des trahisons ;
8. Thierry
présente les démarches du Collectif 384 auprès de l’université
Grenoble-Alpes :
• Obtention
du soutien du président de l’université aux enseignants du supérieur.
Eventuelle compensation de la prime en cours d’examen.
• Soutien
qui se traduit aussi par une démarche du président de l’université auprès de
France Universités et du Ministère.
9. Gérard Rouziès, Toulouse 3 :
• Pas
encore de collectif à Toulouse 3, il se propose d’informer et de motiver ses
collègues.
• Sa
question : est-il possible de chercher le soutien d’autres associations telle
RANACLES ? Gérard se propose de relayer les informations du Collectif 384
auprès de l’association.
• Sophie
se propose de relayer les informations auprès d’autres sociétés savantes
• Les
associations d’enseignants en langues du supérieur ont obtenu l’abrogation du
décret d’obligation de certification en fin de licence.
• Nicolas
évoque la nécessité de contacter les collègues des INSPE.
• Thierry
rappelle que nous sommes env. 14 000 et que 6 000 collègues se sont déjà
manifestés en signant l’une des pétitions. La consolidation du mouvement est
nécessaire.
10. Guillaume(université d’Artois) :
• N’avait
pas connaissance du Collectif.
• Suggère
de relayer les informations auprès des sociétés savantes de toutes les
disciplines, ce qui permettrait de toucher des milliers de collègues.
11. Thierry rappelle un objectif majeur :
Besoin d’un.e correspondant.e par région voire par
université.
12. Dominique (Caen) :
Evoque son cas : 12 ans de souffrance, et de placardisation.
13. Thierry indique que le sujet, de par son
importance, fera l’objet d’autres réunions ou actions.
Pas d’information sur ce point pour l’instant.
14. Dominique ( IUT de Chartres)
• Remercie
«Marie-Pierre de l’APLIUT» qui lui a transmis le lien pour l’accès à la réunion.
• A
relayé sans succès le lien auprès de ses collègues de l’IUT (période de
soutenances).
• Est
prêt à s’engager dans le développement du Collectif 384. Demande ce qu’il peut
faire.
• Aborde
la notion de solitude, manque d’échange avec les collègues.
• On
essaie de lui attribuer des enseignements pour lesquels il n’est pas formé.
Souligne l’importance de créer un groupe
de parole.
15. Pascal
Strasbourg
• Evoque
la possibilité d’un arrêt de travail de l’ensemble des enseignants du supérieur
soit de 20% des enseignants et de 40% des cours pour faire pression.
• Soutient
que les managers sont devenus des harceleurs : opacité, mensonges, entorses au
droit, mépris de la présidence, des doyens et parfois des
enseignants-chercheurs vis-à-vis des «384».
• Urgence
de faire des signalements, vies à sauver.
• Disparition
prochaine des CHSCT remplacés par des CSA. Il est urgent d’agir.
16. Coralie ( IUT de Montluçon)
• Un
témoignage «plutôt positif».
• Indignée
par la question de la prime = raison de sa présence à la réunion.
• Collectif
384 bien suivi à Montluçon.
17. Emmanuelle rappelle que le Collectif 384 est également là
pour discuter des conditions de travail, des problèmes rencontrés par chacun.
18. Laurent (IUT d’Amiens)
• Contractuel qui a eu du mal à obtenir
un CDI, a dû faire intervenir sa protection juridique. Toujours au même salaire
= illégal -> nouvelle intervention de la protection juridique.
• Question
: est-ce que pour les autres collègues réunis, les TP sont rémunérés aux 2/3 ?
19. Témoignage de Pierre-Yves : dans son
établissement prise en compte des TP aux 2/3 uniquement dans le calcul des
heures supp.. Idem pour Domnique.
20.Intervention de Thierry : confirme
que c’est la norme la plus répandue mais que dans les IUT, les calculs peuvent
être différents en fonction du budget , le SAGES confirme qu'un décret existe
pour les PRAG/PRCE pour que les heures de TP dans le service soient comptées 1h
TP =1 h TD.
21.Intervention de Catherine (Strasbourg) :
souhaite revenir et insister sur
la considération humaine. Crispations de plus en plus importantes dans sa
faculté, associée aux conditions économiques. Médecine du travail en
sous-effectifs. Difficultés des agents méprisées. Mépris du droit et de la
démocratie. Nécessité de prendre en compte la santé et le bien-être au travail.
Les problèmes de harcèlements ne sont même pas pris en compte tant qu'il n'y a
pas plusieurs personnes qui se plaignent !
22. Emmanuelle
: il est très important que la souffrance humaine ne soit pas un
tabou, importance de libérer la parole. «La force de notre collectif permettra
peut-être aussi de faire bouger les lignes sur ce point-là.»
23. Marie
: La souffrance peut s’accompagner d’un sentiment de culpabilité.
Invite ceux et celles qui ne l’ont pas fait à 1°) remplir l’enquête sur les
conditions de travail, 2°) diffuser le lien à 5 personnes que l’on connaît >
effet boule de neige. 3°) signaler l’existence de notre collectif auprès des
directions. 4°) prévoir une autre réunion sur le sujet.
24. Nicolas :
• Invite
les collègues en souffrance à se tourner vers le collectif. Ne pas rester seul.
• Sur
la question des TP valant 2/3 de TD : Nicolas remarque que, dans le privé, les
heures supplémentaires sont mieux rémunérées que les heures de service afin de
motiver les agents.
25. Rémy :
• Propose
de considérer la possibilité d’une grève du zèle : réduire nos responsabilités
pédagogiques.
• Question
: a-t-on le soutien de collègues enseignants-chercheurs ? Aimerait compter sur
leur appui (reconnaissance du travail accompli) pour obtenir l’équité en termes
de prime plutôt que d’aboutir au conflit.
• Présentera
demain un CR de notre réunion lors d’une A.G. et relaiera les informations
relatives au Collectif 384 dans son IUT.
26. Emmanuelle remarque que les E.C. ayant
signé la pétition sont plus nombreux que les enseignants du supérieur. Des E.C.
sont engagés aux côtés des enseignants du supérieur. Notre mouvement n’est pas
clivant.
27. Pierre-Yves a décidé de refuser des
responsabilités si les modalités d’attribution de la prime n’étaient pas
révisées. Il a le soutien de ses collègues E.C. et du président de son
université.
28. Domnique évoque la difficulté de mobiliser les
collègues accaparés par les tâches, «le nez dans le guidon». Serait aussi
favorable à une action de masse, forte, symbolique mais problème de la
mobilisation.
29. Christophe
(IUT d’Auvergne)
• a
relayé le message sur le Collectif.
• a
un doute sur la possibilité d’une grève du fait de la bonne conscience des
enseignants («on ne va pas laisser tomber nos étudiants»).
• les
conditions d’obtention des primes sont devenues plus compliquées pour les EC,
il vaudrait mieux miser sur une action solidaire.
• remarquera
que les discours des responsables sur la question des primes sont généralement
flous.
30. Réponse de Nicolas :
• il
ne s’agit pas de faire grève mais de renoncer aux tâches administratives.
31. Pascal
:
• Alternative
à la grève qui a déjà été pratiquée antérieurement avec un certain succès :
engagement à démissionner de toutes nos responsabilités administratives si nous
n’obtenons pas satisfaction à notre demande.
• tribune
dans la presse pour l’égalité des primes.
32. Denis
:
• Le
SAGES va saisir l’organisation internationale du travail concernant les primes.
• Explique
que les juridictions nationales ont en général tendance à légitimer les
différences de traitements et donc qu'il faut porter les affaires au niveau
international.
33. Thierry
• Fin
de cette réunion consacrée en grande partie à l’écoute. Reste à envisager des
plans d’action, à programmer d’autres réunions.
• Ne
surtout pas baisser les bras. L’ADIUT nous soutient mais le message sur
l’existence de notre collectif a été adressé trop tardivement pour que les
collègues concernés puissent se joindre à nous.
• Des
remontées à France Universités mais encore insuffisantes.
• Faire
monter la pression sur la question de la prime.
• Nous
allons atteindre notre but mais nécessité de multiplier les contacts sur tout
le territoire.
33. Emmanuelle :
CONCLUSION DE LA REUNION
• Remerciements
adressés à tous les collègues présents.
• Importance
de faire connaissance et de faire connaître le collectif par tous les moyens
possibles.
• Tableau de
Rémy sur la prime sera adressé à tous ceux et celles dont le Collectif a les
coordonnées
• Suite de
l’action : agir à l’échelle individuelle et à l’échelle collective.
• Importance
de libérer la parole au-delà de cette réunion
• Souffrance
au travail n’est pas un tabou
• Le
questionnaire post-réunion n°1 : permet de garder le contact ; possibilité de
donner son avis, de partager ses idées, d’exprimer sa volonté de rejoindre le
Collectif 384.
• Importance
d’avoir des relais dans toutes les académies.
• Porter nos
revendications au niveau national = essentiel.
• Invitation
à remplir l’enquête à dimension sociologique, sur les conditions de travail,
les risques psychosociaux
• Pétition
toujours en ligne et à diffuser
• Ce que nous
envisageons à l’échelle nationale :
• 1.
revalorisation de nos primes, alignement sur celles des EC.
• 2.
dimension médiatique indispensable (tribunes, communiqués de presse)
34. Thierry :
objectif d’au moins un millier de réponses à l’enquête en ligne actuellement
sur notre blog -> Importance dans le
cadre d’une discussion au Ministère.
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